Formulaire réservé aux victimes de diagnostics erronés de maltraitance

L'association Adikia prend en charge uniquement les cas suivants :

  • suspicion du syndrome du bébé secoué : saignements intracrâniens, hématomes sous-duraux (HSD), thrombose de veines ponts, hémorragies rétiniennes (HR)...
  • suspicion du syndrome de Silverman : fractures, bleus, ecchymoses, œdèmes...

Dans les autres cas, nous vous invitons à vous tourner vers d'autres associations plus spécialisées que la nôtre.

Journalistes, avocats, et autres professionnels : nous contacter plutôt sur contact@adikia.fr

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Les aveux

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Les personnes coupables de violences volontaires peuvent être initialement dans le déni avant de finalement avouer leurs gestes. Les agents de police sont justement formés pour obtenir des aveux dans ces situations. Certaines personnes coupables peuvent aussi ne jamais donner d'explications. Malheureusement, il peut aussi arriver que, sous la pression, des personnes innocentes finissent par avouer des actes qui n'ont jamais eu lieu.

Il faut donc prendre garde : certains aveux de secouement sont authentiques, d'autres ne le sont pas.

Les différents types d'aveux

Les aveux renferment plusieurs réalités. Les aveux détaillés, expliquant les circonstances et caractéristiques du geste, existent mais ils sont rares.

Certaines personnes déclarent que l'enfant a fait un malaise inexpliqué et qu'elles ont tenté de le ranimer en le « secouant » légèrement. Ce geste est d'ailleurs recommandé par les autorités médicales dans une telle situation [1]. Les personnes déclarant cela sont néanmoins accusées de violences volontaires, même si tous les médecins s'accordent à dire que le geste reproduit est bien trop faible pour causer les lésions.

Des techniques d'interrogatoires dangereuses

Certaines techniques d'interrogatoires peuvent conduire des personnes innocentes à faire de faux aveux.

La méthode Reid fonctionne de la manière suivante. On explique à la personne interrogée que les preuves médicales du secouement sont accablantes et irréfutables. S'agissant de la seule personne présente avec le bébé lors du malaise, elle est nécessairement la coupable. Les personnes suspectées, qui sont souvent dans un état de grande détresse psychologique suite aux graves lésions ou au décès de leur enfant, finissent par se convaincre qu'elles y sont pour quelque chose dans un acte dont elle n'ont pas le souvenir. Ce risque de faux souvenirs causé par des techniques spécifiques d'interrogatoires est d'ailleurs reconnu par les institutions judiciaires américaines, qui sont en train de les abandonner à cause du trop grand nombre d'erreurs judiciaires ainsi causées.

Ce phénomène a été bien étudié, notamment par des chercheurs en psychologie comme Julia Shaw qui est parvenue à générer de faux souvenirs de crimes chez 70% des personnes participant à son expérience recréant les conditions d'un interrogatoire de police [2]. Cette étude surprenante a fait l'objet d'articles de presse en anglais dans The New Yorker ou Wired.

Négociations de plaidoyer

On peut faire croire à chaque parent que s'accuser permettra à l'autre parent de récupérer l'enfant. Dans ces conditions, certains parents peuvent se sacrifier pour sauver leur enfant d'un placement abusif. On peut aussi tenter de monter les parents l'un contre l'autre, en faisant croire à chacun que l'autre l'a dénoncé.

Il arrive aussi que l'on fasse croire à la personne interrogée qu'avouer lui permettra d'obtenir une peine réduite au procès, alors que persister dans son « déni » devant des « preuves matérielles accablantes » pourra être pris comme de la mauvaise foi par les juges qui décideront de la sentence. En réalité, les aveux donnent aux juges la « certitude » de la culpabilité de la personne, ce qui leur permet de décider des sentences plus lourdes.

Aux États-Unis, plaider coupable permet à un innocent d'obtenir une peine beaucoup moins lourde que ce qu'il obtiendrait s'il allait au procès en plaidant son innocence [3]. Ces négociations de peine, ou « plea bargains », sont largement reconnues comme pouvant conduire des personnes à faire de faux aveux. Parmi les centaines de personnes innocentes exonérées par les Innocence Project aux États-Unis suite à des analyses ADN, il y en a un quart qui avait fait de faux aveux.

Des aveux peu fiables

Des spécialistes du syndrome du bébé secoué reconnaissent que les aveux ne sont pas fiables. Ainsi, pour un médecin français [4] :

La validité scientifique [des aveux] ne devrait pas être poussée trop loin cependant, notamment en ce qui concerne la datation du traumatisme, puisque les auteurs des violences ne donnent généralement pas des informations fiables, et dans de nombreux cas, un seul épisode est avoué alors que les preuves suggèrent des traumatismes répétés.

Autrement dit, les aveux sont vagues et ne correspondent pas à ce que les médecins observent. Aussi, pour les auteurs du rapport de la Haute Autorité de Santé sur le syndrome du bébé secoué :

On sait combien les aveux sont sujets à caution et n’ont pas valeur de preuve (particulièrement aux USA où quand on plaide coupable la peine peut être réduite).

Références et exemples

Voici quelques références en français sur les faux aveux :

  • En garde à vue, les aveux ne sont pas des preuves (La Croix, 6 avril 2010)
  • La psychologie des faux aveux (Sciences Humaines, 12 avril 2010)
  • L'aveu : reine des preuves !? (par Me Moréas, 8 juillet 2009)
  • Les troublantes logiques des faux aveux (Le Parisien, 8 juillet 2012)
  • Attention, le manque de sommeil vous fait avouer n'importe quoi (Slate, 10 février 2016)
  • Garde à vue : l'aveu désavoué (Libération, 25 mars 2010)
  • Bien gérer sa garde à vue (par Me Jérôme Goudard, Village de la Justice, 5 décembre 2015)
  • Kit de survie en garde à vue : mode d'emploi et astuces (par Me David Marais, Village de la Justice, 2 juin 2015)
  • Les experts de la garde à vue (par Me Eolas, 2 octobre 2012)

Les articles suivant proposent des exemples concrets de faux aveux.

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[1] [doi] S. C. Gabaeff, "Exploring the controversy in child abuse pediatrics and false accusations of abuse," Legal Medicine, vol. 18, p. 90–97, 2016.
[Bibtex]
[2] [doi] J. Shaw and S. Porter, "Constructing rich false memories of committing crime.," Psychological science, vol. 26, iss. 3, p. 291–301, 2015.
[Bibtex]
[3] [doi] D. Tuerkheimer, Flawed Convictions, Oxford University Press (UK), 2014.
[Bibtex]
[4] [doi] M. Vinchon, "Response to Lyn∅e: questions about isolated trauma shaking and confessions," Childs Nerv ..., vol. 33, iss. 9, p. 1423–1424, 2017.
[Bibtex]
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