France Culture a diffusé le mercredi 26 janvier 2022 un épisode de l'émission Esprit de justice, présenté par Antoine Garapon, dédié au sujet des faux aveux. Le cas particulier des dossiers de « bébés secoués », très concernés par ce problème, y a également été discuté. Étaient notamment présents pour en parler l'avocat et le président de l'association Adikia.
Esprit de justice propose de se pencher sur le double problématique de ce phénomène : le faux aveu, c’est-à-dire qui procède de personnes qui s’accusent d’un crime qu’elles n’ont pas commis. Peut-être devrais-je dire « qui finissent par reconnaître » un crime qu’elles n’ont pas commis tant ces aveux sont associés à une pression policière voire, dans les dictatures, à la torture. Mais le phénomène est plus complexe car il y a bien d’autres situations où les personnes interrogées avouent spontanément des choses fausses. Ce phénomène laisse la communauté scientifique très perplexe, et les professionnels de la justice très inquiets car c’est souvent comme cela que commencent les erreurs, voire les catastrophes judiciaires (songeons à l’affaire Patrick Dils il y a quelques années).
Esprit de justice tente d'explorer les enjeux, humains, psychologiques, mais aussi juridiques de ce phénomène en réunissant toutes ces compétences pour tenter de percer ce comportement mystérieux des faux aveux avec Sandrine Cabut, médecin et journaliste scientifique, qui a signé dans le journal Le Monde, un article « Pourquoi des innocents passent-ils aux aveux ? Les chercheurs ont quelques pistes » (17 novembre 2021), Grégoire Étrillard, avocat pénaliste, et Cyrille Rossant, chercheur en neurosciences à l'University College à Londres et auteur d’un chapitre sur la fiabilité scientifique des aveux dans les affaires très particulières des « bébés secoués » dans un livre intitulé Le syndrome du bébé secoué.