Sur RFI, dans l'émission Priorité Santé du 24 octobre 2017 sur la maltraitance infantile, un médecin spécialiste de maltraitance et du syndrome du bébé secoué parle des diagnostics différentiels :
A propos du soupçon de syndrome du bébé secoué, nous avons des signes cardinaux qui nous permettent d'arriver au diagnostic. Il est à notre charge d'éliminer point par point toutes les autres possibilités, par exemple il faut éliminer le fait que l'enfant puisse avoir des troubles de l'hémostase, qu'il ne soit pas hémophile. Un enfant hémophile peut saigner plus facilement. Nous avons une liste que nous déroulons et que nous éliminons et nous arrivons ainsi au diagnostic avec une bonne certitude.
Il est en effet important de s'assurer que les enfants présentant les signes du syndrome du bébé secoué ne souffrent pas de maladies rares pouvant favoriser les saignements, parce que cela pourrait indiquer que ces enfants n'ont en fait pas été maltraités. Dans ces cas-là, les bébés ne doivent pas être séparés de leurs parents mais plutôt soignés de leurs maladies.
Mais alors, pourquoi les enfants de notre association qui sont justement atteints de ces maladies, comme par exemple les enfants de Virginie ou Ismaël qui souffrent de troubles de l'hémostase, sont-ils signalés puis diagnostiqués « bébés secoués » de manière « certaine » par ces mêmes médecins ? Pourquoi sont-ils toujours mis en examen à l'heure actuelle si le diagnostic de maltraitance peut être écarté ? Pourquoi le fils d'Ismaël est-il toujours placé depuis plus d'un an alors que sa maladie est avérée ?