
Ne remplissez ce formulaire que si vous êtes injustement accusé de maltraitance envers un bébé suite à un diagnostic abusif posé par les médecins.
Exemples : hématomes sous-duraux (syndrome du bébé secoué), fractures, bleus d'origine médicale ou accidentelle
Nous ne pourrons pas donner suite aux autres demandes.
Vous êtes journaliste ? Écrivez-nous plutôt sur contact@adikia.fr
Virginie est à l'origine du groupe Facebook réunissant tous les parents de notre association. Elle a fait face à un diagnostic de bébé secoué sur son fils Hugo qui lui a été retiré pendant un mois. Elle a ensuite été mise hors de cause par le juge des enfants qui a décidé du retour définitif d'Hugo chez lui. Il a été montré par la suite qu'Hugo était atteint comme sa mère d'une maladie génétique rare, l'hypofibrinogénémie, qui est un trouble de la coagulation pouvant expliquer la survenue de saignements. Cependant, les différentes expertises ont conclu à la maltraitance malgré l'existence de la maladie, et Virginie a donc été mise en examen. En tant qu'assistante maternelle, elle n'est plus en mesure d'exercer son métier à cause des accusations de maltraitance à son égard. Le Journal de Saône et Loire a publié l'histoire de Virginie le 17 mars 2016.
Mise à jour (3 octobre 2017) : le procureur sollicite un non-lieu du juge d'instruction, notant les incohérences et contradictions des expertises qui ne prennent pas en compte le rôle de la maladie génétique dans l'apparition des symptômes.
Mise à jour (15 décembre 2017) : le juge d'instruction a suivi les réquisitions du procureur et il a prononcé un non-lieu. Virginie est définitivement innocentée !
Nous sommes une famille recomposée sans histoire... Nous avons chacun deux enfants d'une précédente union, et un magnifique bébé issu de notre amour a vu le jour le 6 février 2015 après un accouchement difficile (décollement placentaire et pré-eclampsie).
Deux mois et demi après, le drame... Nous sommes le 23 Avril 2015.
Nous avons emmené notre petit bébé aux urgences du CHU, car il était plutôt pâle et ne mangeait pas bien depuis quelques jours. Et en cette fin d'après midi, alors qu'il a beaucoup dormi, moi, sa maman je le lève de sa sieste, et je le trouve pâle. Je le soulève et il vomit. Nous sommes inquiets, et le cabinet du pédiatre est fermé. Nous pensons qu'il a dû prendre froid, la veille au parc et qu'il serait plus prudent de l'emmener aux urgences quand même, cela nous rassurerait...
Examens et prises de sang, le verdict tombe.. Notre bébé est en anémie, et comme il ne perd pas de sang extérieurement il doit faire une hémorragie interne. Il est héliporté vers un grand hôpital proche, et dès son arrivée à minuit, un scanner lui est fait. Le lendemain matin, un examen complet des yeux également...
Nous n'aurons pas de nouvelles de la journée de l'état de santé de notre bébé, mais nous n'étions pas plus inquiets que ça, car il souriait de nouveau et avait un comportement normal.
Le soir... c'est une toute autre histoire... je suis convoquée, trois « dames » sont devant moi, et on m'annonce sans ménagement que notre bébé a été maltraité, qu'il a les symptômes du SBS... Le Syndrome du Bébé Secoué. Pour elles, il ne peut en être autrement, malgré toute ma stupéfaction, mon inquiétude, et mon désarroi... Notre petit cœur a un hématome sous dural frontal droit de 3mm et une hémorragie rétinienne.
Notre petit bébé ne rentrera pas chez lui... Un signalement a été fait. Lorsque le papa arrive tard dans la soirée, le chef de service lui redit les choses plus brutalement et nerveusement. Nous nous sentons jugés et coupables, alors que nous avons confiance l'un en l'autre. Ce n'est pas possible, nous sommes dans un cauchemar et nous allons nous réveiller.. Selon les médecins, c'est forcément l'un des nous deux qui a secoué le bébé, car personne d'autre n'a été en contact sans notre présence.
Notre certitude est intacte : notre petit garçon doit être malade, il n'a jamais été maltraité ! Nous allons nous battre pour nous faire entendre. Je souffre d'une maladie génétique rare : l'hypofibrinogénémie, que mon père avait lui aussi et qui est donc héréditaire. Cela provoque des saignements spontanés.
Mais nous ne le savions pas encore, et nous le découvrirons rapidement au fil des examens que nous avons demandé en suppliant de notre propre initiative, parce que personne ne voulait nous écouter (le taux de fibrinogène de notre enfant à son arrivée était pourtant anormalement bas et une thrombose flagrante à l'IRM n'a pas été prise en compte non plus par le médecin qui a signalé).
Bref, le bonheur d'une famille a été détruit, juste par un médecin trop zélé, qui n'a même pas pris le temps de rencontrer la famille et de les écouter, et qui a signalé un matin un bébé arrivé la veille à minuit...
Notre quotidien au début de cet enfer est rythmé entre les examens médicaux, les avocats et le tribunal.
Je ne travaille plus, car je suis assistante maternelle, et j'ai perdu toute confiance en moi. Je vous passe également les ragots dans notre petit village. Et le papa est forcément perturbé de ne pouvoir accompagner son bébé à des examens médicaux éprouvants, donc il prend sur ses jours de congés pour cela.
Nous sommes anéantis, dégoûtés, mais aussi ruinés. Car toute cette histoire a un coût. Notre bébé est resté 34 jours dans un hôpital éloigné de notre domicile, et nous avons eu des frais de déplacements, d'hébergement, de nourriture, etc. Mais surtout des frais d'avocat, car nous avons dû nous présenter devant le juge des enfants, et nous défendre devant cet acharnement médical. Tout cela n'est pas fini, de nouveau, nous devrons passer devant le juge d'instruction, qui a saisi le dossier médical.
En conclusion, notre bébé est malade, la justice a une attestation le prouvant, notre enfant n'a donc pas été placé (comme il avait été demandé par le procureur), mais nous avons été séparés 34 jours. 34 énormes jours de tristesse, de colère et de désespoir, 34 jours dans la vie de ce petit bébé enfermé dans une chambre d'hôpital alors que dès le lendemain de son hospitalisation, il ne présentait aucun signe d'inquiétude médicale.
Il faut le savoir: du moment où vous avez été signalé, vous êtes un criminel, puisque l'affaire est classée au pénal. Je vous passe les détails de la garde à vue, dont nous avons été l'objet, avec prise d'empreintes, de photos sous tous les angles et d'ADN.
Notre enfant est toujours malade...
Le juge des enfants rendra un non lieu et classera l'affaire au bout de six mois, voyant bien effectivement que notre enfant est malade et non pas maltraité.
Mais au niveau instruction, ce n'est pas la même chose... L'affaire dure depuis maintenant plus de deux ans. Deux expertises ont eu lieu, mais toutes les deux, nient honteusement la maladie de notre fils, alors qu'elle est prouvée par des généticiens, et d'autres médecins.
Nous arrivons maintenant à la fin de l'instruction, et nous devons attendre jusque mi-novembre 2017, le verdict final, s'il y aura un non lieu, ou si nous allons devoir passer devant le tribunal et être punis d'un acte que nous n'avons pas commis.
Je crois qu'il n'y a rien de plus difficile que d'être une victime et d'être au final sur le banc des accusés. Tout ceci est tellement injuste.
La maladie génétique, la maladie rare, le handicap est souvent, malheureusement, associé à de la maltraitance, car peu ou pas connue.
Nous pensions que la médecine était faite de recherches, de remises en questions. Il n'en est rien. Trop de médecins pensent à tort tout savoir alors qu'ils sont si loin de la réalité. Ils ne cherchent même plus à trouver les réelles causes de telle ou telle chose. Ils vont au plus simple, au plus rapide, au moins cher, au moins risqué. Accuser des parents est bien plus efficace pour eux que d'avouer qu'ils sont allés trop vite, qu'ils sont passés à coté de quelque chose ou qu'ils ont eu tout simplement tort.
Ne lâchez jamais rien, si vous êtes persuadés d'être dans la vérité. Vous ne devez pas payer pour de réels parents maltraitants. Vous devez rester forts et soudés, même si chaque jour est un combat et que la vie semble se dérober sous vos pieds.
Tant qu'il y a un combat, il y a de l'espoir <3.