Dans un article sur son blog, le juriste Michel Boudjemaï discute une décision de la Cour d'Appel de rendre l'enfant à ses parents suite à un diagnostic douteux du syndrome du bébé secoué. L'expert avait validé le diagnostic ce qui avait conduit à un placement prolongé de l'enfant :
Ce qui est reproché à l’expert c’est d’avoir omis de vérifier des points qui auraient permis de conclure inéluctablement à une infirmation du diagnostic de SBS. La question que nous posons est celle de la responsabilité juridique de ceux qui se trompent alors que la lecture des résultats ne présentait manifestement aucune difficulté particulière. On pourrait dire que l’erreur est assez grossière pour un expert. Les campagnes de prévention contre la maltraitance des enfants sont absolument nécessaires. Là n’est pas le débat. En revanche, on attend des experts qu’ils remplissent leur mission avec beaucoup d’attention et de sérieux. Les conséquences pour l’enfant, pour les parents mais aussi pour les acteurs qui sont intervenus dans cette affaire sont graves. Même si la judiciarisation des relations sociales à outrance est en soi, et selon moi, une très mauvaise chose, dans cette affaire, j’espère que les parents agiront en responsabilité civile contre l’expert. Les pouvoirs doivent où qu’ils se trouvent être soumis à des contre-pouvoirs pour éviter les abus et les excès.