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Mise à jour (22 novembre 2017) : Victoria et son mari, mis en examen depuis près de trois ans pour des violences qu'ils ont toujours contestées, viennent d'être définitivement relaxés par le Tribunal Correctionnel d'Amiens. Félicitations à eux !
Notre petite puce Lilou est née le 31 mai 2014 avec un mois d’avance. Mon accouchement a été déclenché puisqu’un kyste a été découvert sur le cordon ombilical. Par ailleurs, je n’avais plus assez de liquide amniotique… Notre fille pesait 2k700 à sa naissance pour 47cm, et son périmètre crânien n’était que de 32 cm.
Mon congé maternité qui a duré deux mois s’est passé merveilleusement bien. Avec mon mari, nous avions choisi de chercher une nourrice agrée pour assurer la garde de Lilou, une fois avoir repris le travail. Nous avons eu la chance d’en trouver une dans notre rue, ce qui était très commode.
Après une période d’adaptation, j’ai pu reprendre mon activité professionnelle fin août 2014, et commencer à faire garder Lilou chez cette nourrice. Malheureusement, au bout d’une semaine alors que je venais de récupérer ma fille après une période de garde, j’ai découvert que des bleus recouvraient ses fesses.
Interpellée, j’ai immédiatement demandé des explications à la nourrice, mais je n’ai obtenu aucune réponse pour me satisfaire. La seule chose qu’elle ait affirmé ce jour-là c’est qu’elle n’y était pour rien et qu’elle n’avait rien fait. Son comportement douteux m’a laissée perplexe, mais n’étant pas présente cette journée-là, je ne peux pas l’accuser.
Une question me hantait quand même ! Comment ma puce de 3 mois et demi avait-elle pu se faire ces bleus toute seule ? Ce jour-là, j’ai même contacté les urgences pédiatriques, pour leur raconter les faits et demander des conseils. Au téléphone, on m’a simplement répondu que si ma fille n’avait mal nulle part et qu’elle ne plaignait pas, il était inutile de s’alarmer ou même de se déplacer pour consulter. Je suis restée anéantie lorsque j’ai constaté que même les professionnels de santé ne bougeaient pas. Lilou n’avait que 4 mois !
Inutile de dire qu’à partir de ce jour, il n’était plus question que Lilou soit gardée chez cette nourrice. Avec mon mari, nous avions donc décidé de reprendre les recherches pour en trouver une nouvelle. En attendant, c’est son papa qui assurait sa garde. Environ trois semaines après cet incident, le 22 septembre 2014, alors que je travaillais et que Lilou était en sa compagnie, elle a été prise de convulsions alors qu’elle dormait dans son parc. Mon mari alors affolé et très paniqué m’a appelé et m’a expliqué que notre fille faisait un malaise et qu’elle était blanche et livide... Je lui ai demandé d'appeler les pompiers, et j'ai quitté mon travail sur le champ pour les rejoindre. Sur place avec les pompiers, nous avons rapidement décidé de faire évacuer Lilou vers les urgences pédiatriques d’Amiens.
A l'hôpital, Lilou a subi une batterie d’examens : scanner, IRM, fonds d’œil... Elle a été transférée en réanimation la 1ère nuit, avant d’être admise dans le service de neurologie dès le lendemain. L’équipe médicale est ensuite venue nous voir pour nous annoncer que les résultats étaient formels et sans appel. Dans la tête de Lilou, un hématome sous dural avait été retrouvé et des hémorragies rétiniennes étaient mises en avant par l’examen du fond de l’œil. Le verdict est tombé : notre fille aurait été victime du syndrome du bébé secoué !!!!
A ce moment-là, je me suis tout de suite dit que c’était impossible et que jamais nous n’aurions pu faire de mal à notre petit bout !!! Je me suis alors mise à chercher tout ce qui pouvait provoquer les symptômes retrouvés chez Lilou et évoqués par les médecins, mais cela n’a servi à rien ! Ils ne voulaient rien entendre ! Convaincus par le diagnostic posé, seul « LE SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ » a été retenu !!! Nous sommes donc restés jours et nuits auprès de notre bébé durant 3 longues semaines. Notre fille n’a pas subi d’opération, et son hématome sous dural s’est résorbé naturellement.
Malheureusement, entre temps, l’hôpital a décidé de rédiger un signalement adressé au Procureur de la République pour décrire des faits de violence sur mineur. Après avoir été convoqués par un Juge des enfants le 20 octobre 2014, nous avons vécu le placement de notre Lilou dans une pouponnière durant 4 mois. Pour nous, c’était l’horreur !
Puis, rapidement suspectés par la gendarmerie en parallèle, nous avons été convoqués et placés en garde à vue. Mon mari et moi avions beau expliquer qu'on n'y était pour rien, ils ne voulaient rien entendre ! La nourrice a elle aussi été placée en garde à vue pour être auditionnée.
Nous étions donc tous de potentiels suspects aux yeux de la justice.
Notre fille loin de nous souffrait, jusqu’à rapidement tomber en dépression du nourrisson. Elle ne mangeait plus, ne souriait plus et dormait tout le temps. A contrario, lorsqu’on la retrouvait 1h chaque jour, elle redevenait normale, mangeait et souriait tout le temps. Même le personnel de la pouponnière n’avait de cesse de se demander pourquoi nous étions là, face à l’amour que l’on donnait à notre enfant. Soutenus par ces mêmes professionnels, nous avons réussi à obtenir des droits de visite pour Lilou SANS SURVEILLANCE, à notre domicile pour les journées des mercredis et des dimanches. Nous étions à la fois heureux et surpris ! En effet, ces droits étaient contraires aux accusations portées contre nous !
Le 5 février 2015, lorsque nous sommes repassés devant le Juge des enfants pour évoquer l’avenir et dresser un bilan de fin de mesure de placement, nous étions confiants. Les excellents rapports des services sociaux venus renforcer notre dossier, nous voulions croire que notre puce rentrerait enfin à la maison... Malheureusement, la sentence est tombée, une nouvelle mesure de placement de 6 mois a été décidée. Cette décision nous a de nouveau achevés. Nous avons donc fait appel et avons par chance été reçus à la Cour d’Appel dès le 19 février 2015. Ce jour-là, nous avons connu un heureux dénouement ! La joie est venue réchauffer nos cœurs ! Nous allions enfin récupérer notre petite fille chérie ! Notre princesse nous a été rendue le 20 février 2015 à 16h... Nous nous souvenons encore avoir pleuré toutes les larmes de nos corps...
Ce bonheur de courte durée n’a pas empêché à la justice de s’acharner contre nous une nouvelle fois.
Très vite convoqués pour être entendus devant un Juge d'Instruction, nous avons tous les 3 éte mis en examen pendant un an.
A partir de ce moment-là, le Juge nous a tous reçus à raison d’une fois par an lors d’une audience. Nous avons de nouveau subi les pressions, l’acharnement et les menaces. Plusieurs fois, la justice a tenté de nous monter l’un contre l’autre dans l’espoir de provoquer une cassure et une séparation définitive de notre couple : « Si ce n’est pas vous, c’est votre mari », me disait-il, et inversement lorsque c’était à son tour de se présenter.
Pourtant, les éléments du dossier médical de Lilou stipulent bien que l’hématome sous dural retrouvé date de trois semaines avant le jour de son malaise ! Selon nous, ce jour correspondrait à la période de sa garde chez la nourrice, à l’époque où nous avions découvert les bleus sur ses fesses. Pourtant, bien que l’on ait de cesse d’évoquer cet événement, le Juge d’Instruction continue de croire que nous avons secoué notre fille. Par ailleurs, le compte rendu d’hospitalisation explique que le scanner cérébral réalisé le 22 septembre 2014 met en évidence une hydrocéphalie externe, mais aucun médecin ne nous en a jamais parlé. Nous avons ainsi des doutes sur la nourrice mais aussi sur le diagnostic ! Tout ce que nous savons avec certitude c'est notre innocence et cela fait 3 ans que nous la clamons en vain !
Le 2 novembre 2016, nous avons été confrontés à la nourrice pour la première fois depuis le début de l’affaire, mais cela n’a rien donné. Puis, le 24 janvier 2017, nous avons reçu un courrier en recommandé. Il donnait l’avis du Procureur de la République, quant à la fin de l’instruction. Nous étions soulagés puisque cet avis allait en notre faveur ! En effet, le Procureur sollicitait le classement de notre affaire sans poursuite en demandant un non-lieu...
Pourtant, le Juge d’Instruction qui avait 1 mois pour donner sa décision n’a pas été dans le même sens... Il a demandé notre renvoi devant le tribunal correctionnel le 22 novembre 2017, alors que la nourrice a reçu un non-lieu !!!!
Comment peut-ont détruire une famille qui clame son innocence depuis le début ? On aime notre fille c’est notre princesse, notre vie, et on va se continuer à se battre car jamais on n’avouera quelque chose que nous n'avons jamais fait !!!!
Notre fille c’est notre vie !