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Dans ce témoignage très douloureux, un père raconte comment il a perdu son jeune enfant suite à des chutes de faible hauteur qui semblaient à première vue banales et sans conséquences... Malheureusement, ces parents ne savaient pas qu'il peut se passer plusieurs heures après une chute au cours desquelles un enfant semble aller bien, avant que son état ne se détériore rapidement. Il faut donc absolument rappeler que tout impact à la tête chez un enfant, même d'apparence minime, doit faire l'objet d'une surveillance rapprochée de l'état de l'enfant. Après un tel impact, le moindre comportement inhabituel doit conduire à une consultation médicale en urgence. Cela est d'autant plus vrai que le périmètre crânien de l'enfant est élevé.
J’étais un papa comblé qui vivait avec ma conjointe ainsi que nos deux enfants. Il y a trois ans, nous avons eu l’immense joie de mettre au monde notre deuxième enfant, un beau petit garçon dont j’avais la fierté de lui donner le même prénom que le mien.
C’était un amour de bébé, il pleurait rarement, tout juste lorsqu’il avait faim ou lorsqu’il avait besoin d’être changé. Durant ses premiers mois de vie néanmoins, il souffrait de douleurs intestinales. Il avait des difficultés à aller à la selle régulièrement, et il supportait mal son lait maternel. Nous avons alors dû le mettre au lait infantile. A neuf mois, il a dû être hospitalisé et perfusé durant cinq jours pour une pyélonéphrite. Ensuite, il allait mieux, et il était suivi par un médecin généraliste.
Durant ses deux grossesses, ma conjointe devait faire des piqûres pendant tous les trimestres, car son sang n’était pas compatible avec le mien. En fait, nous avons perdu un premier bébé à trois mois de grossesse, avant l’arrivée de mes deux enfants.
Ce lundi-là de l'hiver 2017 dans l’après-midi, mon fils était chez mes beaux-parents. Il avait 14 mois et il était en plein dans l’apprentissage de la marche. Soudain, il a chuté en arrière de sa hauteur, se cognant la tête sur le sol ! Nous l’avons immédiatement pris dans nos bras en lui frottant la tête. Il a pleuré sur le coup, mais cela n’a pas duré. Il a repris ses activités en jouant normalement, comme si rien ne s’était passé. Nous ne nous sommes pas inquiétés plus que ça, car ce n’était pas la première fois qu’il tombait, ni la dernière ! Il commençait seulement à apprendre la marche et à tenir en équilibre. Sa sœur d’un an son aînée était aussi passée par là. Quel enfant ne tombe pas ? Malheureusement, nous étions très loin d'imaginer la gravité de ce qui se tramait... Je ressens encore les vibrations de l'impact...
Plus tard dans la journée, nous avons décidé ma conjointe et moi d’aller rendre visite, avec nos deux enfants, à mes parents. Ils se trouvent à vingt minutes en voiture. Pendant le trajet, mon fils s’est endormi.
Dès notre arrivée, mes parents font la remarque à ma conjointe qu’ils trouvent le petit bizarre, grincheux, qu’il titube en marchant, qu’il a des difficultés à se tenir sur ses deux jambes. Ma conjointe leur explique qu’il vient juste de se réveiller, mais sans faire le rapprochement avec la chute malheureusement...
Au vu des conditions météorologiques, nous avons passé la nuit tous les quatre chez mes parents.
Puis, le lendemain après midi, nous sommes retournés chez mes beaux-parents, là où mon fils avait chuté la veille. Nous avons dîné chez eux le soir et, après le repas, je suis parti avec mes deux enfants à notre domicile. Ma conjointe est restée dormir chez ses parents.
Malheureusement, 33 heures après la première chute, une autre a eu lieu aux alentours d’une heure du matin environ. Mes deux enfants dormaient auprès de moi, la maman étant absente cette nuit-là. Soudain, le petit est tombé du lit. J’ai immédiatement repris mon fils pour le déposer entre ma fille et moi, pour éviter qu’il ne retombe. Mais, en voulant lui donner sa tétine, je me suis aperçu qu’il n’avait pas de réaction et que ses yeux étaient révulsés.
Panique ! Seul avec mes deux enfants, je fonce rejoindre ma conjointe chez ses parents et dès mon arrivée, nous partons chez les pompiers. Notre fils fait un arrêt cardiaque. Les pompiers réussissent à le réanimer, et ils décident de l’héliporter de toute urgence à l’hôpital pour enfants.
Désemparés, nous déposons notre fille chez mes parents en pleine nuit pour rejoindre notre fils à l’hôpital.
Arrivés à l’hôpital, il nous est impossible de le voir. Les médecins l’avaient pris en charge pour lui faire faire des examens, scanner, etc. Je vois un médecin dans le couloir et je lui demande comment il va ? Qu’est-ce qu’il a ? Il me répond qu’il ne peuvent pas encore se prononcer, mais que c’est sûrement un traumatisme crânien.
Très inquiets, on insiste pour en savoir plus, le médecin nous répond : « on ne peut rien vous dire de plus pour le moment. »
Ensuite, le médecin nous pose des questions : comment est-il tombé ? A t-il vomi ? A-t-il dormi plus que d’habitude ? On leur explique le déroulement de la journée, ainsi que les deux chutes consécutives à 33 heures d’intervalle, celle du lundi dans l’après-midi, et celle de cette nuit vers une heure du matin.
Le médecin nous fait patienter de nouveau dans la salle d’attente toute la nuit. Les heures sont interminables, sans voir notre fils, sans savoir ce qu’il a, comment il va…
Ça y est, nous pouvons enfin voir notre bébé. Il est toujours dans le coma, branché de tous les côtés. Les médecins nous disent qu’ils sont pessimistes sur l’état de santé de notre fils. Quel choc, quel cauchemar !
Vers neuf heures du matin, je reçois un appel de la gendarmerie sur mon répondeur. On m’informe qu’ils veulent m’auditionner dans la journée. Une fois là-bas, ils me posent des tonnes de questions, et je m’aperçois qu’il me soupçonnent d’être responsable de l’état de santé de mon fils.
Je m’énerve de ces atroces accusations à tort, je leur dis que leurs questions sont déplacées. Ils me disent que c’est la procédure, et ils m’annoncent que je ne peux plus rentrer chez moi à mon domicile car il est scellé.
N’étant pas de nature à me laisser faire, et vu mon état émotionnel, très inquiet pour mon fils et révolté de ces accusations, je réponds aux gendarmes que je suis chez moi et que je fais ce que je veux.
Honnêtement, je ne comprends pas trop se qu’il se passe…
Le gendarme m’explique alors qu’il va sûrement y avoir une enquête, que la brigade de recherche va intervenir à mon domicile et que je dois être présent. Moi je n’ai qu’une envie, c’est d’être auprès de mon fils !
En sortant de la gendarmerie, j’explique à ma conjointe mon audition, et je lui dis que je dois être présent à notre domicile pour que les gendarmes prennent des photos, fassent des prélèvements, et qu’ils mettent notre domicile sous scellé.
J’arrive à mon domicile et, peu de temps après moi, une camionnette blanche débarque avec six gendarmes, dont deux en blouses blanches. Ils prennent des photos et font des prélèvements, puis ils me posent de nouveau des questions.
Une fois terminés, j’entends un gendarme demander à son collègue en blouse blanche : t’as rien trouvé ? Non, répond-il, il n’y a rien, on peut enlever les scellés. Le gendarme lui dit qu’il doit en informer la juge. C’est elle qui donnera son accord pour retirer les scellés. Finalement, les scellés sont retirés, puis les gendarmes repartent. De mon côté, je retourne vite rejoindre mon fils à l’hôpital.
Son état ne s’est pas amélioré, il est toujours plongé dans le coma. Je me dis qu’il faut qu’il se réveille, que ce n’est pas possible, le ciel nous tombe sur la tête ! Je n’arrive pas à y croire, je suis dans un cauchemar !
Je questionne un médecin en lui demandant comment c’est possible ? Il m’explique qu’il a eu un traumatisme crânien dû à cette chute. Je lui dis, mais attendez, nous n’avons rien remarqué d’anormal suite à cette chute ! Il me répond que cela ne se voit pas toujours, et qu’il faut toujours surveiller un enfant qui est tombé dans les 48 heures qui suivent la chute.
J’insiste, en précisant qu’il avait bien mangé, que nous n’avions rien remarqué d’anormal au niveau de son comportement, qu’il jouait et qu’il dormait bien. Le médecin m’explique alors qu’il n’y a pas de signe particulier qui pourrait laisser penser qu’il ne va pas bien.
Nous passons la nuit dans une chambre d’hôpital, et le lendemain notre famille est présente pour nous soutenir et avoir des nouvelles.
Le jeudi, ma conjointe et moi avons rendez-vous avec plusieurs médecins.
Là, on nous annonce que notre fils ne s’en sortira pas, qu’il va falloir le débrancher car il ne se réveillera jamais.
Je leur dis non ! On ne débranche rien du tout ! Un médecin me dit : Monsieur, nous avons déjà planifié le décès de votre fils pour 16h30.
Je m’emporte en lui disant : ça veut dire quoi, vous ne lui donnez pas une chance à mon fils ? C’est hors de question que vous débranchiez les machines, on ne sait jamais, il peut se réveiller.
Le médecin m’explique que mon enfant a été déclaré en état de mort cérébrale, il ne se réveillera plus jamais. J’essaie de réaliser. Je me mets alors à pleurer, à crier de douleur. Je refuse ! Vous ne débrancherez pas mon fils !
Ma conjointe essaye de me raisonner, de me calmer, en me disant que nous n’avons pas le choix. Tout s’écroule autour de moi, je dois me rendre à l’évidence, mais je m’y refuse !
J’essaye de garder espoir, et on me dit que c’est terminé.
Ma vie bascule alors pour toujours et je rentre dans un enfer duquel je ne sortirai plus jamais.
Par la suite, les médecins nous informent que nous pouvons être présents au moment où ils débrancheront la machine qui tenait mon fils encore en vie.
Pour moi, c’est hors de question d’être présent, c’est au dessus de mes forces, mais ma conjointe parvient tant bien que mal à y assister...
Nous avions passé notre dernière nuit avec notre enfant avant de tout stopper. Pour moi c’était impossible, impensable ! Mon petit homme d’amour était dans mes bras, son cœur continuait de battre, mais je savais qu’il devait partir, que je devais le laisser partir.
Ce fut la plus horrible décision de ma vie, le pire moment de ma vie. C’était insupportable de me dire que je ne le reverrai plus jamais.
Mais ce que je ne savais pas encore, c’est que je n’étais qu’au début de mes souffrances, des souffrances qui ne faisaient que commencer.
Nous avons attendu près de deux semaines avant de pouvoir récupérer notre bébé. Nous attendions qu’une autopsie soit faite pour pouvoir l’enterrer convenablement.
Nous avons pu obtenir le compte rendu de l’hôpital où il est indiqué en conclusion : « décès par engagement cérébral suite à un traumatisme crânien accidentel suivi d’un arrêt cardiaque en cours de réanimation. »
Seulement quatre jours après le décès de notre fils, sans avoir attendu les obsèques de notre petit ange, certains membres de notre famille on été auditionnés par la gendarmerie.
Les questions portaient sur notre couple, nos comportements envers nos deux enfants, nos vies privées, notre enfance, etc.
Deux mois après le décès de notre petit ange, on nous annonce que l’on doit récupérer toutes nos affaires et partir. Le domicile va de nouveau être scellé, alors même que nous y vivons.
On demande pourquoi ? Pourquoi une deuxième fois, et deux mois après ? Et là, l’enfer arrive. On nous annonce que notre fils a eu un traumatisme crânien non accidentel par secouement : le syndrome du bébé secoué.
Je n’y crois pas une seconde car je ne crois pas que quelqu’un soit capable d’avoir fait cela à notre bébé. Il était tellement aimé, comme notre fille !
Puis, je ne comprends plus rien. L’hôpital n’a jamais évoqué le terme de bébé secoué et subitement, deux mois après, on nous annonce qu’il a les symptômes du bébé secoué !
J’ai ressenti une incompréhension totale face à ce diagnostic, deux mois après le décès, alors que l’autopsie a eu lieu une semaine après le décès.
Beaucoup de questions sans réponses.
Lors du deuxième scellé à notre domicile, c’est ma conjointe qui était présente. Elle a posé des questions aux gendarmes sur le diagnostic. Il lui font comprendre qu’il a été secoué. Comme exemple, ils lui disent que c’est comme une bougie, à force d’être secouée, elle s’éteint.
Notre fils aurait été secoué quatre mois avant son décès, et ils allaient trouver le coupable.
Dix mois après le décès de mon fils, notre entourage a de nouveau été auditionné une deuxième fois, et d’autres membres de la famille l’ont également été pour la première fois.
Ils leur annoncent qu’ils savent qui est le ou la responsable du décès de notre petit ange, car il a bien été secoué. Pour eux, sa mort n’est pas due aux chutes, et ce n’était pas un accident. Le médecin légiste est certain et, au vu de son expérience, elle ne peut pas se tromper.
Le coupable passera les fêtes de fin d’année en prison.
Ma compagne est encore auditionnée, et on lui dit que je serai le dernier à être entendu.
L’enfer continue ce lundi de fin 2017 au matin. Je suis convoqué à la gendarmerie, car ma souffrance n’est pas suffisante pour eux. Je suis mis immédiatement en garde à vue.
C’était horrible. Ils m’ont menotté, attaché à un poteau. Toutes ces accusations qui tombent, sur le fait que c’était moi qui avait secoué mon fils, toujours les mêmes questions qui me sont posées, je n’en pouvais plus !!! Je n’avais rien fait de mal à mon petit ange, mais ils ne voulaient rien savoir, rien entendre…
Ce que je ne savais pas à ce moment-là, c’est que ma conjointe était auditionnée dans le bureau d’à côté lors de ma garde à vue. On lui a dit que c’était moi le responsable de la mort de notre fils. Elle ne savait plus quoi penser…
Ils me proposent un avocat, je leur dis que je n’en ai pas besoin, que je n’ai rien à me reprocher ! Mes parents ont insisté pour que je prenne un avocat.
Les gendarmes n’arrêtent pas de me dire de dire la vérité. Je leur réponds que je leur dis déjà la vérité, que mon fils est tombé, et que l’hôpital nous a bien dit que c’était un traumatisme crânien accidentel dû à cette chute !
Mais ils insistent, en disant que le choc est équivalent à un accident de voiture ou à une chute de plusieurs étages.
Ils me font lire le rapport d’autopsie de l’expert, dont je ne comprends rien des termes médicaux employés.
Ils me montrent également des photos où l’on voit des organes de mon bébé dans des bocaux, c’est affreux de me faire subir tout ça !
Ils me parlent de triade, mais pour moi, c’est du chinois…
Mes parents ont fait des recherches dessus. Triade : hématome sous-dural, œdème cérébral, hémorragies rétiniennes. Les trois réunis, c’est la triade, donc le symptôme du bébé secoué.
Or mon petit ange n’a pas eu d’hémorragies rétiniennes, le bilan de l’hôpital le dit ! L’autopsie le dit également, mais pour eux, ça ne peut être que moi !!!
Ils me placent en cellule, dans le froid, avec une seul couverture, et sans fenêtre.
Je ne dors pas, ils me menacent de me mettre en détention, et ils me disent que je risque de prendre des années de prison si je ne leur dis pas la vérité. Vérité que je leur dis déjà ! Ils me répondent, mais alors, si ce n’est pas vous, c’est qui ? Je dis que je ne sais pas.
Ils ne croient toujours pas à mon innocence.
J’en ai assez de toutes ces accusations, ces mêmes questions reposées sans cesse. J’essaie de garder mon calme tant bien que mal. J’ai beau clamer mon innocence, rien à faire. Le gendarme finit par me dire, vous avez toute la nuit pour réfléchir, je vous laisse prendre la décision de dire la vérité demain matin.
Puis le lendemain, il me demande si j’ai bien réfléchi. Je lui dis oui. Il me répond alors de dire la vérité. Je leur réponds, je vais vous dire exactement la même chose qu’hier, puisque c’est la vérité !
Je suis ensuite emmené menotté, attaché comme un chien en laisse, au tribunal, pour mise en examen auprès des juges d’instruction. L’enfer s’empire. Je vois alors le juge des libertés, et il décide de me placer en détention provisoire.
La prison !
Le juge dit que je pourrais faire pression sur des témoins, mais l’avocat précise que je l’aurais fait depuis longtemps si j’avais voulu. Cela faisait un an que mon fils était décédé !
Je reste sans voix, exténué. Je ne comprends pas, je ne réalise pas ce qu’il m’arrive. Je suis persuadé que je suis en plein cauchemar et que je vais me réveiller.
Mais malheureusement, quand je me réveille, je suis bel et bien en PRISON !
J’y ai passé quatre mois, et ça a été un pur enfer ! Un monde de pure violence ! Un monde inhumain ! Sans cœur ni loi, pas d’empathie, chacun pour soi !
Quatre mois privé de ma fille âgée de trois ans. J’ai dû attendre trois mois avant d’avoir droit à un parloir pour voir ma famille ! Un mois pour recevoir leur courrier ou pour qu’ils puissent recevoir le mien !
J’écrivais sans cesse au juge d’instruction au fond de ma cellule pour clamer, crier, hurler mon innocence.
J’ai passé deux mois sous médicaments. J’étais devenu un zombie pour pouvoir oublier. J’étais à un point où mon avocat a refusé de me faire comparaître devant le juge, étant dans l’incapacité de parler et de répondre aux questions.
J’ai été maltraité par des détenus, violenté ! Certains gardiens étaient horribles. J’ai tenté de mettre fin à mes jours...
Et puis, j’ai décidé de me battre, pour ma fille qui m’attendait, pour ma famille qui me soutenait. Alors j’ai arrêté les médicaments.
J’ai fait plusieurs demandes de remise en liberté, j’ai subi échec sur échec. J’ai demandé à comparaître devant les juges où j’ai pu enfin m’expliquer pour être entendu sans la présence de mon avocat. J’ai dû garder l’espoir et le courage, j’avais la peur au ventre, étant tout seul pour me défendre. Trois jours après cette comparution, j’ai été libéré sous contrôle judiciaire.
Un grand soulagement ! J’allais pouvoir voir ma fille après quatre mois sans pouvoir la serrer dans les bras, être entouré par ma famille !
Voilà mon combat pour l’amour de ma fille. Ce combat ne fait que commencer, car malheureusement, cela va être long ! Je suis en l’attente d’un jugement aux assises où je risque d’être condamné à de la prison, que j’ai déjà faite durant quatre mois pour rien ! Mais je compte me défendre comme il se doit pour prouver mon innocence, et pour que mon petit ange d’amour puisse reposer en paix !