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Les parents d'Owen ont créé une page Facebook suivie par plus de 1500 personnes.
Mise à jour (27 octobre 2017) : L'Obs Le Plus a publié un portrait d'Emi.
Mise à jour (28 janvier 2018) : Emi a témoigné dans le portrait de Sept à Huit sur TF1
Le 28 Novembre 2016, nous courons les urgences dans un hôpital parisien pour une jambe gonflée de notre fils Owen âgé d'un mois. Nous pensions, bêtement avec du recul, à une allergie ou une piqûre d'insecte.
Nous assistons a un défilé, notre fils pris en charge n'importe comment, sanglé à un mois de vie pour des radios à plusieurs reprises, des prises de sang mal faites, des hématomes sur les mains.... Même parfois du sang qui coulait encore...
Il s'est révélé après examens qu'il s'agissait d'une fracture du fémur.
Tout de suite j'ai su qu'on allait porter des accusations de maltraitance au sujet de notre petite merveille. Notre petit chat...
Nous avons été transférés à Paris en urgence sans avoir dormi et toujours sous le choc. Les regards méchants ont commencé, les questionnements aussi...
"Owen est-il gardé ?"
"Owen est il un bébé qui aurait pu être secoué ?"
"Comment va votre couple ?"
Après examens pour maltraitances (IRM, Radio, Scanner, fond d'œil) tout soupçon était normalement écarté. Le docteur nous avait parlé d'une possibilité de maladie des os. Nous avons donc pris des contacts avec des associations pour nous aider à supporter les regards, les jugements trop souvent très durs et psychologiquement intenables.
Beaucoup de choses nous ont fait comprendre qu'il était sûrement malade, mais le docteur nous a dit que ce n'était pas grave et donc pas dangereux à son âge d'avoir ce type de maladie... Ne nous expliquant donc pas la fracture du fémur, les tâches au niveau des autres membres et la fissure à l'avant de son crâne.
Owen mon petit chat, notre petite merveille doit rester à l'hôpital, non pas pour raison médicale, mais parce qu'il ne peut pas rentrer avec nous, le but étant de le protéger de moi, sa maman et de son papa. Encore un nouveau choc à encaisser...
Nous décidons de nous défendre, de prendre une des avocates les plus redoutables de Paris.
Nous sommes convoqués à la police judiciaire, pour parler de notre vie, de notre couple, de la vie d'Owen.
Nous avons droit à une visite à notre domicile pour étudier son mode de vie. Nous essayons de garder la tête froide. D'espérer, de nous battre pour prouver que notre petit Owen n'est pas un enfant battu, que pour nous, c'est notre priorité.
Nous avons beau expliquer que notre fils est bien traité, l'hôpital continue de rester sur leur compte-rendu médical. Les différents examens ne sont pas clairs, contradictoires. Nous continuons de nous battre car notre fils est l'amour de notre vie.
Nous sommes innocents, mais nous sommes traités comme des grands criminels malgré notre bonne foi.
Le placement est décidé... Owen nous est arraché devant nos mères et nos proches dans un petit bureau... Je crois que ce jour-là, une partie de mon humanité est morte.
On nous dit là-bas, à plusieurs reprises, toujours avec le sourire : "Une procédure de signalement pour maltraitance coûte moins cher à la sécurité sociale que de faire des recherches pour une maladie des os."
Les mois passent. J'étais arrivée à un point j'étouffais sans lui, j'avais envie d'en mourir, mais pour veiller sur lui et sur sa santé, je dois tenir bon.
Le papa lui, craqua en février après un énième appel de la police.
Je me suis donc retrouvée seule avec ma peine, mon conjoint hospitalisé suite à sa tentative de suicide et Owen en placement.
Dire que peu de temps avant, je disais que dans ma vie il n'y avait pas de place pour la haine, que je criais mon amour, mon bonheur à la terre entière.
Officiellement, nous avons été jugés le 23 décembre 2016, c'est à ce moment-là que la juge ordonna le placement provisoire.
J'ai donc décidé d'occuper mon temps, sûrement pour éviter la folie, l'hystérie à en mourir. J'ai donc épluché les lois, mis en place notre défense, contacté les médias, les députés, le garde des sceaux, le défenseur des droits, les associations et même écrit au président de la République.
Sans parler des nombreux appels à la juge, préfet et procureur.
Ne jamais rien lâcher, un jour les choses seront différentes et nous aurons notre revanche.
Owen nous a été rendu le 23 février 2017, nous avons eu une mesure AEMO suite au traumatisme et suivi une thérapie de couple, la fin de la mesure a été ordonnée le 17 mai 2017. Plus tard, nous avons eu le fin mot de l'histoire : Owen et moi sommes atteints du syndrome d'Ehlers-Danlos et d'un déficit en vitamine D. Tout cela a pu expliquer la fragilité de ses os.
Gardez espoir, pour eux !