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Les prénoms ont été modifiés.
Notre fils est né le 19 juin 2016, il pesait 2.2kg. Il est né avec 15 jours d'avance pour cause de soucis de tension chez maman.
Le 5 septembre direction les urgences car bébé était "mou", faible (pas de fièvre ni de vomissements mais pas comme d'habitude). Bizarre...
Le lendemain, l'IRM fait apparaître 2 hématomes sous-duraux mais bébé va "bien", aucun signe de mal-être, il mange bien, réagit... un bébé tout à fait normal, bien mieux que la veille.
Le 7 septembre, la pédiatre de l'hôpital fait un signalement au procureur pour "bébé secoué". Nous n'avons pas été prévenus !
Notre fils allait beaucoup mieux, rien à signaler si ce n'est qu'il allait rester à l'hôpital sous surveillance.
De là, assistantes sociales, psy, étiquette de "mauvais parents" à l'hôpital, début de l'enfer... Quelques jours après, on nous a expliqué qu'un signalement a été fait mais sans nous donner plus de détails. On ignorait tout de ce qu'était un signalement et des possibles conséquences !
Périmètre crânien pris chaque matin, jamais au même endroit, un scandale ! On a demandé à faire des traces au feutre sur la tête de notre fils pour que les PC soient pris au même endroit !
Mi septembre, son périmètre crânien n'était pas stable ; un traitement au Lasilix a été mis en place pour essayer de diminuer le liquide présent dans la tête de notre fils.
Fond d'œil parfait, réaction parfaite, examens parfaits (sauf les hématomes toujours présents).
Rien à signaler sauf le regard des infirmières et des pédiatres qui nous dévisageaient et nous prenaient pour de mauvais parents.
Le 19 septembre, convocation à la gendarmerie pour être auditionnés (nos familles et amis ont aussi été entendus). Les gendarmes sont venus prendre des photos à la maison.
Le cauchemar continue avec les psys, assistantes sociales, patati patata...
Petite précision ; je me suis mise en arrêt de travail pour être présente 24h/24h à l'hôpital et papa venait immédiatement après le travail. Papy et mamie venaient chaque jour aussi. On ne nous a jamais parlé de sortie alors qu'on l'a demandée à plusieurs reprises...
Le 5 octobre, la décision a été prise d'opérer notre fils pour lui poser des dérivations. Énorme coup dur, l'horreur pour nous. Bébé n'avait que 3,5 mois, je ne vous explique pas ce que nous avons affronté... Transfert de notre fils dans un autre hôpital.
Le 6, l'opération s'est bien passée, bébé est fatigué mais va bien.
Nous avons décidé de prendre 2 avocats car on a bien compris que tout le monde allait être "contre nous" et qu'on allait pas sortir d'ici avec bébé !
Le 18 octobre, convocation au tribunal devant la juge des enfants ; placement de notre fils à la pouponnière pour 4 mois, le temps de l'enquête. On s'effondre mais on va se battre jusqu'au bout pour notre bébé car nous n'avons rien fait !!!
Le 24, notre amour est sorti de l'hôpital pour aller à la pouponnière alors que nous étions placés, le même jour, en garde à vue.
Énorme journée, très riche en émotions, le calvaire ! 11h de garde à vue ! Nous avons eu connaissance du rapport du médecin expert = bébé n'est pas un bébé secoué. Quel soulagement ! Nous étions bien sûrs et certains de ne pas avoir secoué notre bébé mais nous nous posions des questions sur la crèche, une amie qui avait gardé notre fils...
Mais que s'est-il passé ?? Bébé n'en est pas arrivé là pour rien ???!!??
Pourquoi ne pas avoir eu le diagnostic de l'expert avant l'audience ???
La gendarmerie s'est immédiatement penchée sur notre siège auto, absolument inadapté d'après eux. Pourtant, le siège auto est neuf et il est bien précisé 0-18kg. Mais voilà, notre chéri est né à 2,2kg, ils nous disent qu'on aurait pas du le mettre dans un siège auto !!!! (Nous avons su que le fabriquant ne s'est pas présenté à la convocation) et que la responsable du magasin de puériculture a témoigné en disant que ce siège a de mauvaises notes au crash test et qu'elle n'aime pas vendre ce siège auto...
Mi août (et nous ne l'avons absolument pas caché aux gendarmes), nous avons fait une balade avec bébé en poussette et il est vrai que cette balade a été "mouvementée" (dans des chemins en cailloux avec rochers, racines...). D'après les spécialistes, cette balade ne serait pas la cause de ces hématomes.
Autre précision ; bébé à la tête plate depuis la naissance, nous l'avons d'ailleurs emmené chez l'ostéopathe à 1 mois et 2 mois, bien avant cette histoire. La plagiocéphalie y serait-elle pour quelque chose ???
Bref, nous avons été relâchés a 18h30 et avons immédiatement pris des nouvelles de notre fils.
Au départ, pendant 4 semaines, nous avons eu droit à 1h de visite médiatisée par semaine. Au secours !!!
Ensuite, rdv avec assistante sociale, PMI... nous avons clamé notre innocence et demandé plus de visites.
Bien évidement, on a gardé notre calme, on a rien le droit de dire dans ces moments là ! Comme d'ailleurs tout au long de ce calvaire ! On a le droit de fermer notre bouche et c'est tout !!!
L'enquête est entre les mains du procureur depuis le 7 novembre.
Noël approche, l'assistante sociale nous dit que nous ne passerons pas Noël avec notre Loulou (car il évite les adultes du regard / que ce soit nous ou le personnel de la pouponnière - et il est tendu, raide). Les "professionnelles" (celles qui sont bien évidement contre nous et ne disent que du mal pour nous enfoncer) pensent que notre chéri se sent en insécurité (normal !!!! 1,5 mois d'hospitalisation, il a vu défiler 36 infirmières par jour, 6 chambres différentes en 1,5 mois, 1 lourde opération... Trop de changement ! Notre fils ne sait plus qui est qui, qui fait quoi...!).
Je précise que notre fils nous fait de jolis sourires mais que nous ne sommes pas naturels lorsque nous allons le voir car 1h à être jugés, regardés et dévisagés par l'auxiliaire, c'est dur !!!
Notre bébé n'a pas été secoué, le signalement abusif de la pédiatre (gRrrRrRrrRr) n'est pas confirmé par le médecin expert donc le placement n'est plus justifié !
Nous avons ensuite eu droit à 2 visites par semaine (1h par visite et la pouponnière était à 1h de route de la maison, en plein hiver, la route était très longue mais en valait la peine).
Pour Noël, suite à 2 courriers et 1 appel de notre part au tribunal, nos avons eu notre fils le 25 pour 5h (1h de route aller, 1h retour donc "que" 3h à la maison).
Ca a été dur de le ramener, très très dur !
Nous avons su rester calmes, sérieux, garder notre langue dans notre poche et pu avoir notre fils à la maison les 3 samedis de janvier.
Ensuite, convocation au tribunal fin janvier... ouffff enfin !!!!
La juge explique que notre attitude n'était pas "adulte" car nous avons demandé à ce que notre fils porte un body "Halloween" (joli, fait maison qui ne faisait pas peur du tout) pour Halloween !!! Et c'est pour cette raison que nous n'avons pas été convoqués avant fin janvier !! Au secours, tout ça pour avoir voulu "déguiser" notre fils pour son premier Halloween. Bébé ou pas bébé, un déguisement "sympa" ne doit pas être jugé !!!!!!!
Bref, fin janvier, la juge a levé le placement ! Un soulagement. Nous sommes allés chercher notre fils, quel bonheur ! La liberté !
La juge nous a mis 1 an avec PMI, psychologue et assistante sociale.
Depuis, nous avons eu 2 visites de la PMI (au lieu d'une par mois prévue) et 4 de l'assistante sociale (sur 6 prévues mais 3 annulées à 12 Minutes, 9 Minutes et 1h12 avant l'heure prévue de la visite à la maison !!!!!!! Et elle décale à chaque fois) = rien de sérieux, la PMI et l'assistante sociale ont bien vu que tout était sérieux de notre côté et que notre chouchou vit dans de très bonnes conditions !
La psychologue n'a aussi rien remarqué d'anormal mais souhaite nous voir pour suivre l'évolution de notre fils (ce qui n'est pas demandé par la juge) et la psychomotricienne n'a voulu nous voir que 2 fois depuis février car tout va très bien et notre fils se développe parfaitement bien !! Nous allons tout de même y retourner avant le prochain jugement.
On attend le jugement final de février 2018 (pas de date).
Notre fils marche (13,5 mois) et évolue super bien et vite ! Rien à signaler !
Les mots pour résumer notre histoire ; injustice, cauchemars, calvaire, punition, prison, privation, perte de temps, perte d'argent, perte de crédibilité, enfer, manque d'amour, manque de soin...
Les mots pour résumer la sortie de notre fils ; libération, heureux, vraie justice, vie, famille, bonheur, réussite, soulagement.
Tout ça pour dire qu'il faut rester calme, sains et prouver qu'il y a eu une erreur de signalement et que nous sommes de vrais bons parents !!!