Yoan et Sabrina, les parents de Louna, font désormais partie du bureau de l'association Adikia. Ils nous apporteront toute leur expérience au niveau juridique et au niveau de pathologies avec lesquelles nous sommes moins familiers. Tandis que la plupart de nos familles sont concernées par le syndrome du bébé secoué, Louna souffre d'une maladie génétique pouvant conduire des médecins à suspecter, à tort, des traces de coups.
Leur combat a commencé il y a des années, bien avant la création de notre association. Ce sont exactement les mêmes problèmes que les nôtres qu'ils dénoncent dans leur livre. Un signalement réalisé trop vite par l'hôpital, parfois avant l'obtention de tous les résultats d'examen, et même lorsque des maladies sont soupçonnées. Des parents qui répètent, sans que personne ne veuille les écouter, que leur fille pourrait être atteinte de la même maladie génétique que sa mère, qui provoque justement les mêmes symptômes. Les médecins ont appris que cette maladie ne pouvait pas se déclarer si tôt chez un bébé. Malheureusement, les connaissances évoluent, les exceptions existent...
La police, les services sociaux, et la justice, qui prennent ce signalement comme une preuve irréfutable de maltraitance. En fait, le signalement a été fait par « principe de précaution », dans le doute. C'est la loi actuelle. Ce malentendu transformant un doute en certitude est à la base de tous les placements abusifs et les accusations injustifiées que nous rencontrons.
Par conséquent, les interrogatoires sont trop souvent conduits à charge, tout comme l'instruction judiciaire, les expertises psychologiques, les rapports des services sociaux... Les expertises médicales ne remettent que trop rarement en cause le diagnostic de maltraitance initial, même dans des situations évidentes comme en présence de maladies génétiques rarissimes.
Tout comme nous, ils ont de très nombreuses idées et projets pour la suite, et nous sommes donc très heureux de les accueillir au sein de l'association !